Voici donc à la place le script, il accompagne une série de photos.
Scripte :
Médiation Scientifique
Quel
est le point commun entre cet homme et ce rat et quel est le lien
entre eux ?
Tout
d’abord, cet homme vit en Guinée et est atteint du virus Lassa qui
est une fièvre hémorragique c’est-à-dire une forte fièvre et
des saignements par tous les orifices, ainsi que des diarrhées et
une fatigue extrême. Cette maladie atteint tout le monde, elle tue
5 à 10 pourcents des cas, et peut rendre sourd ceux qui survivent.
Ce rat est également porteur du virus de Lassa, c’est donc leur
point commun.
Le Mastomys :
Il s’agit d’un petit rongeur considérée comme nuisible car il
ravage les champs et sont partout en guinée sauf sur la côte. De
plus, c’est un rat à mamelle multiple c’est-à-dire que la
femelle possède 6 à 12 paires de mamelles donc elle se reproduit
énormément.
La transmission du
virus à l’homme se fait par ses rats de plusieurs manières
possibles :par le sang, par l’urine sur la peau, dans les
particules libérées de l’urine qui sont respirés par les
habitants, ou encore si les rats malades sont mangés. La dernière
possibilité est celle que l’on peut voir sur la photo qui montre
plusieurs morsures de rats dans le cou d’une petite fille.
Les risques de
transmission sont très élevés dans ces villages car les rats
vivent dans les maisons et se nourrissent du riz qui est stocké sur
le sol sous la table que nous pouvons voir.
De plus ce rat se
reproduit énormément : D’après vous combien de bébé cette
femelle a-t-elle mis au monde ? (photo) … 9 en plus des trois
que l’on peut voir elle en possède encore 6 dans son utérus, et
elle peut en faire jusqu’à 15 en une seule portée. La mère
malade transmet le virus à ses petits, le virus se multiplie donc
très vite.
Ce
virus a été identifié grâce à des visites médicales ou beaucoup
de monde affluent. Les médecins cherchent de la fièvre ou des
saignements. Les visites ne sont pas toujours mixtes comme on peut le
voir dans cette cour où les femmes attendent. Les médecins tentent
de donner des remèdes mais surtout des conseils pour éviter la
transmission. Ces visites ont eu lieu au cours d’une expédition
européenne qui a pour but de suivre l’évolution de LASSA et
d’identifier les espèces porteuses de ce virus.
Nous allons
maintenant vous emmener au cœur de cette expédition…
Tous d’abord
l’arrivée de l’équipe, premier contact avec les villageois
pour expliquer le but de leur venue. Ils resteront ainsi 3 jours dans
chaque village et installent donc leur campement à la périphérie
du village.
Leur mission
commence ! Ils doivent capture 1500 rats. Pour cela ils
utilisent trois types de pièges et c’est Aude notre tutrice
scientifique qui a fait partie de l’expédition qui nous les
explique.
Les pièges sont
placés dehors, les chercheurs essayent de les cacher un minimum et
place un marqueur pour les retrouver sans difficulté. Ils placent
également des pièges dans les maisons, un par pièce. Au cours des
trois jours des pièges auront été mis dans toutes les maisons.
24h plus tard il
faut récupérer les pièges, mais pour cela il faut s’équiper
correctement c’est-à-dire une blouse, deux paires de gants un
masque et des lunettes. Il s’agit du niveau de sécurité P3. Puis
vidés dans des sacs, les rats sont encore vivants. Viens le temps de
les tuer pour pouvoir les étudier.
L’autopsie peut
maintenant commencer. Les chercheurs se mettent à l’écart du
village pour ne pas être déranger et pour éviter tous risques de
contamination des villageois. Si l’un des chercheurs est contaminé
il est rapatrié en Europe ou le code de sécurité n’est plus P3
mais P4 ce qui correspond à ce qu’on peut voir.
Les autopsies
permettent de trier les espèces collectées, de faire des mesures,
et des prélèvements qui seront ensuite analysé en France ou en
Allemagne. Il faut étiqueter chaque spécimen. Puis il faut les
mettre dans des « took »rempli d’alcool pour les
envoyer en France au muséum d’histoire naturelle où ils seront
étudiés de manière plus approfondi.
Une fois toutes les
collectes effectuées il est temps de rentrer en France, où le
travail continue pour nos chercheurs…