mardi 14 avril 2015

Nous n'avons pas trouvé comment mettre notre ressource en ligne.


Voici donc à la place le script, il accompagne une série de photos.




Scripte : Médiation Scientifique


Quel est le point commun entre cet homme et ce rat et quel est le lien entre eux ?


Tout d’abord, cet homme vit en Guinée et est atteint du virus Lassa qui est une fièvre hémorragique c’est-à-dire une forte fièvre et des saignements par tous les orifices, ainsi que des diarrhées et une fatigue extrême. Cette maladie atteint tout le monde, elle tue 5 à 10 pourcents des cas, et peut rendre sourd ceux qui survivent. Ce rat est également porteur du virus de Lassa, c’est donc leur point commun.


Le Mastomys : Il s’agit d’un petit rongeur considérée comme nuisible car il ravage les champs et sont partout en guinée sauf sur la côte. De plus, c’est un rat à mamelle multiple c’est-à-dire que la femelle possède 6 à 12 paires de mamelles donc elle se reproduit énormément.


La transmission du virus à l’homme se fait par ses rats de plusieurs manières possibles :par le sang, par l’urine sur la peau, dans les particules libérées de l’urine qui sont respirés par les habitants, ou encore si les rats malades sont mangés. La dernière possibilité est celle que l’on peut voir sur la photo qui montre plusieurs morsures de rats dans le cou d’une petite fille.


Les risques de transmission sont très élevés dans ces villages car les rats vivent dans les maisons et se nourrissent du riz qui est stocké sur le sol sous la table que nous pouvons voir.


De plus ce rat se reproduit énormément : D’après vous combien de bébé cette femelle a-t-elle mis au monde ? (photo) … 9 en plus des trois que l’on peut voir elle en possède encore 6 dans son utérus, et elle peut en faire jusqu’à 15 en une seule portée. La mère malade transmet le virus à ses petits, le virus se multiplie donc très vite.


Ce virus a été identifié grâce à des visites médicales ou beaucoup de monde affluent. Les médecins cherchent de la fièvre ou des saignements. Les visites ne sont pas toujours mixtes comme on peut le voir dans cette cour où les femmes attendent. Les médecins tentent de donner des remèdes mais surtout des conseils pour éviter la transmission. Ces visites ont eu lieu au cours d’une expédition européenne qui a pour but de suivre l’évolution de LASSA et d’identifier les espèces porteuses de ce virus.


Nous allons maintenant vous emmener au cœur de cette expédition…


Tous d’abord l’arrivée de l’équipe, premier contact avec les villageois pour expliquer le but de leur venue. Ils resteront ainsi 3 jours dans chaque village et installent donc leur campement à la périphérie du village.


Leur mission commence ! Ils doivent capture 1500 rats. Pour cela ils utilisent trois types de pièges et c’est Aude notre tutrice scientifique qui a fait partie de l’expédition qui nous les explique.


Les pièges sont placés dehors, les chercheurs essayent de les cacher un minimum et place un marqueur pour les retrouver sans difficulté. Ils placent également des pièges dans les maisons, un par pièce. Au cours des trois jours des pièges auront été mis dans toutes les maisons.


24h plus tard il faut récupérer les pièges, mais pour cela il faut s’équiper correctement c’est-à-dire une blouse, deux paires de gants un masque et des lunettes. Il s’agit du niveau de sécurité P3. Puis vidés dans des sacs, les rats sont encore vivants. Viens le temps de les tuer pour pouvoir les étudier.


L’autopsie peut maintenant commencer. Les chercheurs se mettent à l’écart du village pour ne pas être déranger et pour éviter tous risques de contamination des villageois. Si l’un des chercheurs est contaminé il est rapatrié en Europe ou le code de sécurité n’est plus P3 mais P4 ce qui correspond à ce qu’on peut voir.


Les autopsies permettent de trier les espèces collectées, de faire des mesures, et des prélèvements qui seront ensuite analysé en France ou en Allemagne. Il faut étiqueter chaque spécimen. Puis il faut les mettre dans des «  took »rempli d’alcool pour les envoyer en France au muséum d’histoire naturelle où ils seront étudiés de manière plus approfondi.


Une fois toutes les collectes effectuées il est temps de rentrer en France, où le travail continue pour nos chercheurs…